Retour sur les bancs de l'école !


Vous vous en doutez peut-être, ou peut-être pas. Je fais partie de ces gens que l'on qualifie de « ré-orientés ». Et si ce terme déplaît ou même effraie parfois, croyez-moi, souvent il vaut mieux s'écouter et savoir dire « stop » lorsqu'un domaine ne nous convient plus et prendre le temps de se recentrer réellement sur soi. Il faut savoir se poser les bonnes questions, faire les bons choix. Surtout lorsqu'il s'agit des études supérieures. Le temps n'est plus à la rigolade. Mes paroles sont peut-être vieux jeu mais c'est votre avenir qui est en jeu.

Plus qu'un simple billet où je raconte ma vie, j'espère que cet article vous permettra de vous rendre compte que ce n'est pas parce que l'on se trompe une ou deux fois que notre avenir est fichu. Après deux ans d'incertitude et de multiples remises en question, j'ai fait mon choix et je sens que c'est le bon. Alors vous aussi, faites le vôtre. 
Voyez cet article comme un espoir.

En juillet 2013, j'ai obtenu mon bac littéraire. Je ne savais pas trop quoi faire par la suite alors j'ai bêtement choisi l'université de lettres. Lors de ma première année, j'ai rencontré des hauts et des bas quant à mon intérêt pour cette filière et, par conséquent, mon assiduité aux cours en a pris un coup. J'étais pleine de bonnes résolutions quant à ma seconde année mais j'ai finalement décidé d'arrêter définitivement au mois d'octobre (ça, c'est des bonnes résolutions, tiens !).
Pour tout vous dire, cela faisait déjà un bon moment que j'étais tentée de tout arrêter. Seulement, j'étais tétanisée par la peur de ne rien faire de ma vie, de finir telle une ratée, de foirer mon avenir pour vous parler franchement. Oui, oui, tout ça parce que je n'aimais pas les lettres modernes... Mais j'étais stupide de penser ainsi. J'ai finalement pris mon courage à deux mains. Les lettres, c’en était fini pour moi.

Suite à mon départ des lettres modernes, j'ai pensé m'orienter vers une formation d'auxiliaire vétérinaire. Il s'agissait d'une formation de deux ou trois ans en alternance. Les seules conditions pour entrer à l'école étaient d'avoir fait un stage de deux semaines dans un cabinet ou une clinique vétérinaire et de trouver ensuite un employeur. J'ai donc fait mon stage durant lequel j'ai appris bien des choses. A la fin de ces deux semaines, le bilan était très positif et les vétérinaires étaient très malheureux de me voir partir car ils me disaient très professionnelle et déterminée. Mais ils ne pouvaient prendre personne en alternance car le personnel était déjà au complet.

J'ai finalement mis de côté cet objectif également. Le secteur étant très prisé, il y a peu de postes comparé au nombre de demandes d'emploi. Il est extrêmement difficile de satisfaire tout le monde... Donc, même si je finissais par trouver un employeur, admettons que je veuille déménager, c'était à mes risques et périls... Il se pouvait que je me retrouve au chômage durant plusieurs mois, voire plusieurs années, pour au final, devoir faire un autre métier n'ayant aucun rapport avec les animaux. Je ne voulais pas d'un avenir ainsi tracé. Je suis quelqu'un qui a besoin de sécurité matérielle malgré que je sois très satisfaite de ce que je possède. C'est assez paradoxal comme personnalité, je sais.

En résumé, j'avais donc déjà raté deux années scolaires. L'année durant laquelle j'avais arrêté ma licence avait été consacrée à la recherche de mon stage et n'ayant trouvé celui-ci que tardivement (août 2015), il était donc beaucoup trop tard pour dénicher une entreprise pour la rentrée d'octobre/novembre. Cependant, il était hors de question que je me retrouve une nouvelle fois sans études lors de l'année scolaire 2016/2017. Je me suis donc faite une raison et j'ai cherché d'autres voies dans d'autres domaines que j'apprécie malgré tout.

Bêtement, j'ai parcouru la liste des BTS affichée sur Admission Post Bac. Plusieurs ont attiré mon attention, dont le BTS SNIR (Systèmes Numériques - Option Informatique et Réseaux). Je me suis beaucoup renseignée sur ce dernier. Plusieurs de mes copains, dont mon chéri, sortent de ce BTS anciennement nommé BTS IRIS (Informatique et Réseaux pour les Industries et les Services techniques). J'ai donc pu me plonger dans leurs cours et me renseigner à ma guise sur la formation. L'idée de pouvoir créer et travailler sur des projets très divers m'a beaucoup plu. De plus, la création des sites internet ainsi que des logiciels, applications, etc m'a toujours beaucoup intriguée. Mon choix s'est alors arrêté sur celui-ci.

Pour ceux que cela intéresse :



Mais ce n'est pas tout ! L'angoisse était totale !! Je ne cessais de me demander en quoi le profil d'une jeune fille de 22 ans, qui avait mis en pause ses études durant deux longueees années et qui sortait d'une filière totalement littéraire, allait pouvoir les intéresser. J'ai donc tenté de mettre toutes les chances de mon côté. Je me suis présentée auprès de certains professeurs lors de la journée portes-ouvertes du lycée que je désirais intégrer, fait une demande de journée d'immersion auprès du secrétariat afin d'assister aux cours d'informatique et rencontrer les professeurs de spécialité ainsi que les élèves (essentiellement des garçons, hein, vous vous en doutez bien).

Non seulement, j'ai adoré faire ces démarches car elles me permettaient d'établir un dossier en béton dans ce lycée mais elles me permettaient aussi de me familiariser avec mon (peut-être) futur établissement et les professeurs. Ces derniers m'ont mise à l'aise et m'ont beaucoup rassurée. Surtout lorsque l'un d'eux (un véritable papi-gâteau) m'a affirmé « Vous avez un très bon dossier, si vous mettez le lycée en premier choix sur APB, vous serez prise. » Et puis, il y a mes amis qui me répétaient sans cesse que ça allait passer, que j'étais une fille et qu'ils n'allaient pas prendre le risque de perdre leur unique pourcentage féminin dans la course.

Finalement, après des mois d'attente, d'inquiétude et de doute, j'ai été acceptée dans ce fameux lycée. Le soulagement était si intense que j'en ai versé des tonnes de larmes. 
Pour moi, c'est un véritable accomplissement, la preuve même que lorsque l'on veut, on peut.

Si l'on désire ardemment quelque chose,  il faut faire tout notre possible pour accomplir ceci !

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